Journal de Fairycrumpets, 25 mai 20

🌤 ㅡ Confiance en soi.

J’y ai longtemps réfléchi à ce concept de confiance en soi, et c’est surtout quand il a eu l’air de me faire défaut que j’avais l’impression de comprendre ce que c’était. A posteriori je crois qu’on mélange beaucoup trop le manque de confiance en soi avec la peur de l’échec. Ils sont si intimement liés que leurs limites sont comme un tableau à la craie qui aurait été malencontreusement effacé du revers de la main : si floues. On se dit toujours qu’on fera moins bien, qu’on risque de ne pas y arriver, que c’est soit trop peu, soit trop pour nous : on s’enferme dans une cage en étouffant le feu ardent de nos envies et rêves pour ne prendre aucun risque. Je me suis longtemps demandé si un jour j’aurais enfin le droit de la rencontrer. Et puis quand on rêve grand, on est obligée parfois d’enfiler son costume à sequins à contre coeur au début puis de plus en plus naturellement : après tout, nos idées n’attendent que nous pour briller. J’ai appris alors à énoncer ces idées, les décorer, les presser comme des citrons et les servir en gobelets avec les petits parapluies à cocktails en faisant des triples salto arrières dans un rond de flammes. Je crois que ce sont les victoires successives, les échecs acceptés sans fatalité et finalement, l’idée que réussir ou échouer revient au même quand on a un objectif dans le crâne, qui me l’ont enfin apportée sur un plateau d’argent. Je n’ai pas confiance en moi, j’ai juste une infinie confiance en mes projets et en ma volonté pour les réaliser. Sans eux je ne suis qu’une coque vide. Avec eux je brille de mille feux. J’ai souvent envie de dire à ces gens qui éteignent toute la lumière pour ne pas risquer de se faire repérer qu’ils y a deux perdants : ceux qu’ils inspireraient, et eux, qui se retrouvent ligotés dans ce costard trop serré, qui lacère leurs idées comme l’élastique d’une culotte trop serrée meurtrit la chair. Pensez au sentiment de soulagement quand on la retire. Imaginez le soulagement de se retirer sa culotte trop serrée de non confiance en soi, de la brûler et de se balader cul nul dans ce bas monde, portée seulement par l’énergie folle de vos passions qui n’attendaient que ça.

Bonne soirée la famille !